Un nouveau flash back; à Bangkok cette fois.  Si le tuk tuk est le pire moyen de transport dans cette ville, le bateau est le plus agréable, le plus rapide et le moins cher.  Son seul problème est qu'il ne va pas partout...

Une petit flash-back au Food Court de Georgetown.
Je vous conseille de regarder cette vidéo jusqu'au bout, ça devient intéressant vers le milieu...

On retrouve a Malacca une des principales tares de la marche dans les villes malaises, a savoir le fait que "les trottoirs ne courent pas les rues" comme dit Isabelle. Donc on fait gaffe tout le temps.  Comme notre voyage tire sur sa fin, nous paressons un peu, histoire de prolonger par l'ennui.  Nos pas nous guident, ou nous perdent, dans des recoins de la ville moins touristiques en sortant du centre historique dit : "rue des Bouchers".

On longe la riviere Malacca qui n'est qu'un egout a ciel ouvert sillonne par les bateaux mouches et dont les bords sont garnis de lezards monitors qui se chauffent les ecailles au soleil. Une fois sortis de la "rue des bouchers", la ville nous offre un visage tout different: malls commerciaux super modernes ou les jeunes font voler en eclat l'idee que les malais sont prudes: mini jupes tres mini, se tenant par la main et riant auz eclats dans les karaokes.

Un peu plus loin, des gens nettoient un cimetiere musulman. Pendant qu'ils font la photo souvenir, je fais moi-meme une photo.  Me voyant en sueur, ils m'invitent a boire un coup non alcoholise avec eux. Chose que j'accepte volontiers.  On cause de tout de rien, d'ou on vient et ou on va tous finir.  Ils sont tous familles des defunts et font une petite fete a l'occasion du grand nettoyage annuel. Assis sur les tombent, ils boivent, mangent, plaisantent.

Apres le jus de raisin frais, je dis au-revoir a Moktar qui me souhaite le meilleur.  Un peu plus loin, le cimetiere chinois, lep lus grand hors de Chine parait-il.  Effectivement, aussi grand que le centre ville.  Apres trois heures de marche, le refuge de la chambre a air con est vitale. On attend notre cours de ceremonie du the a la chinoise avec impatience.  On a trouve une piscine olympique pour les enfants qui y pataugent allegrement.

C'est le coeur gros que nous quittons les Cameron Highlands puisque l'on sait que notre prochaine destination sera la dernière en Malaisie avant de retrouver Philippe a Singapour puis rentrer après deux mois et demi de voyage.

La journée est magnifique et nous descendons vers Kuala Lumpur.  Sur les bords de la route et dans la jungle nous voyons de temps a autres des villages Asli et pour répondre a un ami qui se reconnaîtra: non, ils n'ont plus leur tich dans un bambou comme il a pu les avoir vu il y a plus d'une dizaine d'années.  Mais je suppose que ce n'est pas le long de la route (et dans cette province) que nous les verrions se balader avec cette protection en bois de leur appendice. Ou de leur appendice en bois?  Enfin, vous aurez compris.  La fraîcheur des Cameron Highlands fait place aux 35 degrés et 100% d'humidité habituels de la plaine. On va a nouveau suer, c'est écrit.  A l'approche de Kuala Lumpur, il tombe des cordes.  On voit de loin la base tours Petronas qui portent les nuages.  On a décider de ne pas s'arrêter a KL, plus beaucoup de temps a traîner dans une énorme ville.  Mais le peu que nous ayons vu nous a semble être un capharnaüm sans nom d'immeubles difformes, quartiers chinois, quartiers tentaculaires de blocs d'immeubles d'inspiration soviétique et de buildings écrasants dont on ne voyait pas les sommets, perdus dans les nuages.  La pluie et la grisaille nous ont pousses dans la gare routière pour prendre notre bus vers Malacca.

Malacca est la ville la plus touristique de la Malaisie.  Enfin, c'est comme ça qu'on la voit.  On retrouve l'ambiance du quartier chinois de Georgetown mais en beaucoup moins beau et oriente complètement vers le tourisme contrairement a Georgetown.  Pendant presque deux jours, il pleut.  On prend notre parapluie et on sillonne la ville.  Les mômes préférant rester dans la chambre et jouer ensemble, on en profite pour aller dans les maisons de thé et en déguster.  C'est sans conteste le plaisir de Malacca jusqu'à présent:  faire la conversation avec la patronne et le patron pendant des heures.  On apprend une foule de choses sur le thé et on a réservé notre cours de cérémonie du thé...  après ce cours, on ira dîner chez eux en échange d'une bouteille de blanc australien.  On en reparlera plus tard.

La culture chinoise est écrasante ici tout comme a Georgetown.  Il y a aussi la culture des Baba Nionia, les enfants des premiers chinois qui se sont maries avec des malaises il y a plus de 150 ans.  En fait la culture est principalement chinoise, seul la nourriture est un peu mixte.  Aujourd'hui une telle union serait difficile puisqu'il faudrait que le chinois se convertisse a l'Islam.  On a visité quelques maisons qui sont soit des magasins d'antiquités, des bars ou des musées.  Elles sont immenses, avec des espaces et un agencement des pièces qui nous font pâlir d'envie.  Elles sont comme "nos" maisons bruxelloises mais beaucoup plus profondes, (pas de jardin).  Elles n'ont pas de cage d'escalier, ils sont dissémines un peu partout.  Les pièces font toute la largeur de la façade, et toutes les deux pièces, il y a un puits de lumière pour ventiler et éclaircir les pièces.  Quand il pleut, il pleut a l'intérieur de ces puits formant une vasque d'eau dans laquelle pataugent des tortues ou nagent des poissons.

Bref, pendant deux jours, activités d'intérieur, pluie oblige.  Nous qui adorons sillonner la ville, c'est raté pour le moment.

L'après midi du 20 Août passe très vite, juste assez pour rentrer a l'heure prévue avec le StrabrucksStrabrucks local pour fêter les 7 ans de Mila.  C'est pas toutes les années qu'on fête son annif aux Cameron Highlands.  Mila grandit, c'est dingue. 7 ans déjà qu'elle a déboule dans nos vies avec sa petite bouille toute fripée.

Elle a reçu un beau petit sac avec quelques surprises a l'intérieur.  Elle ne le quitte plus depuis.

Feliz cumpleanoscumpleanos Mila!

Le lendemain, on embarquait pour Malacca, notre dernière destination en Malaisie avant notre retour...

La camionnette des "aventuriers" tourne sur les pentes de la montagne et de temps en temps, entre un palmier ou un fromager, on les voit, elles sont bien la, les plantations de thé.  Au détour d'un virage, une vallée entière tapissée de plantations de thé.  Comme si un géant avait peigne les montagnes de laine verte.

Arrives la, on se désolidarise des autres aventuriers qui vont voir l'usine, le super point de vue et prendre une tasse de thé.  On descend la route pour se retrouver au milieu des plantations, dans le calme.  Étrangement, la feuille de thé sur l'arbuste a peu d'odeur.  Nous ne sommes ni en Chine, ni en Inde et, on le sait, le thé fait ici n'est pas de la meilleure qualité. Mais qu'importe, le paysage est a couper le souffle.

On se laisse guider par les ondulations du thé et les brèves 40 minutes qu'on nous donne touchent a leur fin.  Le lendemain, on prend un taxi rudement négocie pour nous amener a d'autres plantations moins fréquentées parce qu'il y a sur le chemin moins d' "aventures".  Même les enfants pour qui ce genre de balade n'est pas leur tasse de thé (désole pour le jeux de mots foireux), ont adore.  Les yeux plein de vert et de soleil on descend, on monte a notre aise a travers les champs a perte de vue.

Pesée; Usine de traitement; ceuilleuse dans la maison que lui octroie la société.

Nous avons passe deux jours dans les plantations de thé.  Le premier jour, on s'était dit: "faisons simple, prenons un tour, histoire de voir ce qu'ils nous montrent, un repérage.  Demain, on fera autrement".  On choisit l' "Adventure Tour 1".  On se voit du coup dépeçant des crocodiles avec les dents, arrachant des tarentules du dos des enfants, escaladant les pentes abruptes de monts inaccessibles tout en évitant les momies et tuant des vilains a tour de bras.  Mais ce qui nous attendait: ferme de fraises, ferme de fleurs, ferme de bestioles, plantations de thé.  On a tous retires nos chapeaux d'Indiana Jones et laisse nos fouets au placard et embarque dans la pas très confortable camionnette ou nous attendaient d'autres courageux "aventuriers".

Comme tout bon scénariste, le gars qui a concocte ce tour a laisse le meilleur pour la fin. Le meilleur étant les plantations de thé.  Donc on passe par les différentes fermes: fleurs géantes, bestioles étranges et belgians waffels a la crème fraîche et fraise.  Les enfants on adore,surtout les bestioles.  On a perdu Roman au milieu d'une foret de nains, entre les cactus et Blanche Neige. Lui, il rigolait pas quand on l'a retrouve.

Après ces passionnants arrêts, cap sur les plantations de thé, enfin.

La, notre mâchoire n'a pas fini de tomber et le souvenir que ces paysages ont laisses en nous, nous émeuvent encore. 

Oui, parfois on a tord de se fier au guide. Les commentaires datent un peu, les prix changent, l'état des murs aussi. En l'occurrence notre "sympathique petite guesthouse" s'avère un brin trop "humide" a mon goût.  Même les draps sentent l'humidité. Quand on est dote, comme moi, d'un nez fin, ce genre de chose pose problème: j'ai un cache-yeux pour dormir, des boules Quies pour le bruit, mais je ne peux pas me passer de "respirer". Sans compter l'oreiller, dur comme pierre. Même Mila me susurre en s'endormant qu'elle n'aime pas notre nouvelle maison.

Le lendemain, la chance est avec nous puisque nous trouvons sans problème un autre hôtel, au prix a peine plus élevé, mais O combien plus confortable.

Profitant de cette nouvelle veine, nous bouclons pour l'après-midi un tour qui comprend entre autres la visite d'une plantation de thé. Nous voila en altitude (1500-2000 m). Les cotes pentues sont couvertes de plantations de toutes sortes: choux, mais, fraises, thé, ... Bienvenue dans le potager de la Malaisie!

J'en étais a me demander si notre bus pouvait se transformer en véhicule amphibie lorsque le niveau des eaux a commence a monter, au point que l'eau commençait a rentrer par les portes closes. Les enfants avaient enfile leurs K-Way et regardaient ébahis les gens  marcher dans 50 cm d'eau.

Je repensais a l'arche de Noe, car c'était bien parti pour le déluge. La matinée avait d'ailleurs commence fort: arrives a la gare routière vers 10h, on nous avait appris que tous les bus pour les Cameron Highlands étaient complets. Qu'a cela ne tienne, nous décidons de rejoindre l'embarcadère des ferries pour aller jusque Butterworth et courir la chance d'attraper un bus ou un train de la. La pluie s'est arrêtée plusieurs heures plus tard dans l'après-midi alors qu'on attendait notre bus de 15h30 dans la gare.

Cette fameuse gare d'où partent et arrivent les fameux "Eastern Oriental Express" (on peut toujours rêver...). Embarquement pour Ipoh, puis Tanah Rata. On arrive moulus vers 21h en se demandant si notre réservation d'hôtel tient toujours. Pas de quoi s'inquiéter de ce cote-la: une de ces petites guesthouses "sympathiques" comme annonçait le guide.